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Belém face au changement climatique : à quoi ressemblera la ville-hôte de la COP30 en 2075 ?

  • cguedamour
  • il y a 8 minutes
  • 3 min de lecture

Pour deux semaines, Belém est l'épicentre des négociations internationales sur le climat. Mais la ville brésilienne est aussi, comme tant d'autres, menacée par le changement climatique. A quoi pourrait-elle ressembler dans 50 ans ? La réponse dépend largement du résultat des discussions qui s'y déroulent actuellement...


Cet article propose un aperçu du climat futur de la ville de Belém et de ses conséquences sur les infrastructures et la population. Les résultats présentés ici ont été obtenu avec ClimateVision, l'outil professionnel de Callendar qui permet de réaliser et d'analyser des projections climatiques partout sur la planète.

Cette analyse révèle que la ville hôte de le Conférence des Nations Unies sur le climat est elle-même particulièrement vulnérable notamment face à la hausse des températures et à l'élévation du niveau de la mer.



Des températures déjà en hausse à Belém… et une tendance future qui dépend des résultats de la COP30

Depuis 1991, Belém se réchauffe à un rythme moyen de 0,23 °C par décennie, un rythme qui dépasse largement les variations naturelles du climat.


Evolution de la température moyenne annuelle à Belem (Brésil) depuis 1980
Évolution de la température moyenne annuelle à Belém depuis 1980

Source: Callendar ClimateVision 


Selon les projections de Callendar, cette tendance va se poursuivre, mais avec des scénarios très différents selon nos efforts pour réduire les émissions de gaz à effet de serre.

  • Dans un scénario optimiste, compatible avec l’Accord de Paris, la température moyenne augmenterait de 1,2 °C d’ici 2075.

  • Dans un scénario pessimiste, où les émissions continuent de croître, la hausse pourrait atteindre 3,6 °C, bouleversant profondément le climat local.

 


Projections de température moyenne annuelle pour la ville hote de la COP30, à court, moyen et long-terme
Projections de température moyenne (médiane et intervalle de confiance à 90 %)

Source: Callendar ClimateVision 



Des vagues de chaleur qui pourrait dépasser 39 °C et les limites de la résistance humaine


Belém pourrait connaître des vagues de chaleur dangereuses, frôlant les limites physiologiques humaines.


Pour la température moyenne journalière, le maximum connu est de 29.6°C en novembre 2005, ce qui correspond approximativement à une vague de chaleur centennale (estimée à 29.5°C).

Ce niveau a d'ores-et-déjà une probabilité élevée d'être atteint ou dépassé. Et dans un scénario d'émissions élevées, la température maximale journalière correspondant à une vague de chaleur centennale serait d'environ 33.5°C en 2070.


Augmentation prévue des températures maximales lors de vagues de chaleurs centennales dans la région de Belem
Évolution des extrêmes de températures moyennes journalières pour des temps de retour de 5 à 100 ans.

Source: Callendar ClimateVision 


Pour les température instantanées, le record historique de 34,6 °C pourrait lui aussi être dépassé régulièrement, avec des températures pouvant atteindre 39 °C dans le scénario le plus pessimiste.


Associée à la forte humidité locale, ces niveaux de chaleur peuvent aboutir à une température de thermomètre mouillé accentuant le stress thermique sur le corps humain et augmentant le risque de coup de chaleur, potentiellement mortel. Ces projections illustrent les limites de l’adaptation humaine et la nécessité urgente de réduire les émissions dès maintenant.

 

Une montée des eaux préoccupante pour l'environnement et les infrastructures de Belém

L’élévation du niveau de la mer constitue une autre menace majeure pour Belém, ville côtière déjà vulnérable :

  • Dans un scénario optimiste : le niveau moyen de la mer devrait augmenter d'environ 35 cm d’ici 2080

  • Dans un scénario pessimiste : l'augmentation la plus probable se situe entre 50 à 56 cm mais il est possible que le niveau de la mer atteigne +1,45 m


Avec une telle augmentation, une large partie des zones basses entourant la ville et certains quartiers seraient submergés de façon permanente ou inondés régulièrement, par exemple lors de tempêtes. Cette évolution endommagerait inévitablement les infrastructures dont dépend la ville, sans parler des intrusions salines dans l’eau douce.


Projection d'évolution du niveau de la mer à Bélem, scénario "low conffidence" du GIEC
Elévation du niveau moyen de la mer par rapport à 2000 (projections « low confidence »), médiane et intervalle de confiance à 90%

Source: Callendar ClimateVision


  

Précipitations et vents : des changements plus discrets

Les projections montrent une légère diminution des précipitations annuelles, pouvant atteindre 5 % dans le scénario optimiste et 15 % dans le scénario pessimiste. En revanche, aucune tendance claire n’a été identifiée pour les extrêmes de pluie ou de vent.

 


Pourquoi ces projections importent

Comme le rappelle Samy Kraiem, climatologue chez Callendar :

« Atteindre 40 °C dans une région humide ou voir la mer s’élever d’un mètre ne sont plus des hypothèses lointaines : ce sont des projections concrètes que nous observons désormais dans le monde entier. »

Pour Thibault Laconde, fondateur de Callendar :

« Ces projections montrent que l’adaptation seule ne suffira pas. Belém pourrait franchir des points de bascule climatiques sans retour possible si les émissions continuent d’augmenter. Les décisions prises à la COP30 sont cruciales. » 





Vous avez aussi besoin d'anticiper les impacts du changement climatiques sur votre ville, votre entreprise ou un projet ? Grâce à ClimateVision, il est possible de produire et d’analyser des projections climatiques détaillées pour n’importe quel point de la planète en quelques heures.

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