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Avec le changement climatique, la canicule exceptionnelle de 2003 pourrait devenir habituelle.

  • tlaconde
  • il y a 4 heures
  • 2 min de lecture

Alors que la France se prépare à affronter sa première canicule de l’année 2025, les projections issues du nouveau scénario de référence du gouvernement pour le changement climatique offrent une perspective préoccupante : les vagues de chaleur les plus extrêmes du passé sont appelées à devenir notre quotidien.


De l’exception à la norme : 2003 pourrait bientôt être un été ordinaire

La canicule d’août 2003 reste à ce jour la plus sévère jamais enregistrée en France. À l’époque, sa probabilité était estimée à 0,4 % par an, soit un événement appelé à se produire une fois tous les 250 ans dans le climat des années 2000.

Mais selon l’étude menée par Callendar sur la base du scénario TRACC +4°C, le scénario de référence du gouvernement, les canicules de cette sévérité pourraient devenir banales dans les prochaines décennies :

Fréquence ds canicules de sévérité équivalente ou supérieures à 2003 en cas de réchauffement de 4°C.
Accédez aux résultats pour d'autres localités : canicules.callendar.tech

Adopté en 2023 comme scénario de référence par le gouvernement dans le cadre du Plan National d'Adaptation au Changement Climatique, ce scénario envisage un réchauffement moyen de 4°C en France métropolitaine comparé au début du 20e siècle, correspondant à environ +3°C à l’échelle mondiale.


Les projections étudiées par Callendar montrent une augmentation drastique de la fréquence, de la sévérité et de la durée des vagues de chaleur dans ce scénario. Si la France se réchauffait de 4°C, les canicules seraient :

  • Beaucoup plus longues : avec des épisodes pouvant dépasser deux mois,

  • Beaucoup plus intenses : avec une probabilité de 10% par an de connaitre une canicule deux fois plus sévère que 2003,

  • Beaucoup plus fréquentes, presque annuelles dans plusieurs grandes villes.


Le coût sanitaire, social, financier et environnemental de telles canicules pourrait être immense.

Changement climatique et intensification des canicules : peut-on encore éviter le pire ?

Dans un scénario de respect de l'Accord de Paris (réchauffement mondial limité à 2°C, soit environ +2.7°C en moyenne en France), la fréquence des canicules les plus sévères serait réduite par rapport au scénario de +4°C. Elle resterait cependant nettement supérieure aux niveaux actuels : un épisode de chaleur de sévérité équivalente ou supérieure à celui de 2003 se reproduiraient en moyenne tous les 4 à 10 ans selon les régions.


Une réduction rapide des émissions de gaz à effet de serre est donc indispensable pour limiter la fréquence des canicules les plus violentes. Mais même dans un scénario relativement optimiste, l'intensification prévisible des canicules nécessite dès à présent un effort majeur d’adaptation dans des secteurs, comme la construction, l'urbanisme ou les infrastructures, où les transformations sont très lentes.

Dans l'hypothèse d'un réchauffement de 4°C, l’évolution attendue est telle que la capacité à faire face à des canicules aussi sévères et fréquentes sans un cout économique et humain rédhibitoire n'est pas garantie.


Des outils pour l'adaptation des entreprises, des collectivité et des particuliers


Les résultats complets de cette étude sont accessibles ici :


Callendar met également à disposition un outils en ligne gratuit permettant d'évaluer la fréquence des canicules les plus sévères partout en France.


Pour toute autre demande, vous pouvez contacter un expert Callendar par mail ou bien prendre rendez-vous avez nous via ce lien.



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